Un ouvrier qui pose de la laine de verre dans les combles perdus

 

Faire un Toit Plat en 5 Étapes : comment et à quel prix ?

 

Un toit plat, aussi appelé toiture-terrasse, est une toiture dont la pente est inférieure à 5°. Il se compose de trois éléments principaux : le support, l’isolation et l’étanchéité. Le support peut être en bois, en béton ou en métal.

L’isolation peut être réalisée par l’intérieur ou par l’extérieur, selon le type de toiture. L’étanchéité peut être assurée par différents matériaux, comme le bitume, le PVC, l’EPDM ou la végétalisation.

Le toit plat offre de nombreux avantages par rapport aux toitures traditionnelles :

  • Il est moderne et esthétique, car il s’adapte à tous les styles architecturaux et permet de créer des espaces supplémentaires, comme une terrasse, un jardin ou un solarium.
  • Il est économique, car il nécessite moins de matériaux, de main-d’œuvre et d’entretien que les toitures en pente. Il permet également de réduire les déperditions de chaleur et de faire des économies d’énergie.
  • Il est écologique, car il favorise la récupération des eaux de pluie, la production d’énergie solaire et la biodiversité. Il contribue aussi à limiter l’effet d’îlot de chaleur urbain, en régulant la température ambiante.
  • Il est facile à entretenir, car il est moins exposé aux intempéries, aux mousses et aux champignons que les toitures en pente. Il suffit de le nettoyer régulièrement et de vérifier son état.

Mais comment faire un toit plat ? Quelles sont les étapes à suivre pour réaliser une toiture-terrasse de qualité ? C’est ce que nous allons voir dans cet article, en vous donnant les 5 étapes essentielles pour faire un toit plat.

 

Étape 1 : Choisir le type de toiture-terrasse

 

La première étape pour faire un toit plat est de choisir le type de toiture-terrasse qui correspond à votre projet, à votre budget et à vos attentes. Il existe trois types de toiture-terrasse :

 

– La toiture-terrasse accessible : c’est une toiture qui peut être utilisée comme un espace de vie, de loisir ou de détente. Elle peut être aménagée en terrasse, en jardin ou en solarium, selon vos préférences.

Elle nécessite une structure solide, une isolation performante et une étanchéité renforcée. Elle est plus coûteuse et plus complexe à réaliser que les autres types de toiture-terrasse, mais elle offre un confort et une valeur ajoutée à votre habitation.

 

– La toiture-terrasse non accessible : c’est une toiture qui ne peut pas être utilisée comme un espace de vie, mais qui peut être végétalisée ou équipée de panneaux solaires.

Elle nécessite une structure légère, une isolation standard et une étanchéité adaptée. Elle est moins coûteuse et moins complexe à réaliser que la toiture-terrasse accessible, mais elle offre un aspect esthétique et écologique à votre habitation.

 

– La toiture-terrasse technique : c’est une toiture qui ne peut pas être utilisée comme un espace de vie, ni être végétalisée ou équipée de panneaux solaires. Elle sert uniquement à abriter les équipements techniques, comme la ventilation, la climatisation ou le chauffage.

Elle nécessite une structure simple, une isolation minimale et une étanchéité basique. Elle est la moins coûteuse et la plus simple à réaliser, mais elle n’offre aucun avantage esthétique ou écologique à votre habitation.

 

Le choix du type de toiture-terrasse dépend de plusieurs facteurs, comme la surface disponible, la pente du toit, la charge admissible, le climat, la réglementation, le coût et le rendu souhaité. Il est conseillé de se renseigner auprès d’un professionnel qualifié, qui pourra vous orienter vers la solution la plus adaptée à votre projet.

 

Étape 2 : Choisir le support de la toiture-terrasse

 

La deuxième étape pour faire un toit plat est de choisir le support de la toiture-terrasse, c’est-à-dire la structure qui va soutenir l’isolation et l’étanchéité. Il existe trois types de support pour la toiture-terrasse :

  • Le support en bois : c’est un support constitué de panneaux de bois aggloméré, de contreplaqué ou d’OSB, fixés sur une charpente en bois. Il est léger, facile à poser et à découper, et il offre une bonne isolation thermique et phonique.

Il convient aux toitures-terrasses accessibles ou non accessibles, et il nécessite un traitement contre l’humidité, les insectes et les champignons. Il est également sensible au feu et aux variations de température.

 

  • Le support en béton : c’est un support constitué de dalles de béton armé, coulées sur place ou préfabriquées, posées sur une structure en béton ou en métal. Il est lourd, solide et durable, et il offre une bonne résistance au feu et aux intempéries.

Il convient aux toitures-terrasses accessibles ou non accessibles, et il nécessite une pente minimale de 1% pour évacuer les eaux de pluie.

 

  • Le support en métal : c’est un support constitué de tôles d’acier galvanisé, fixées sur une charpente métallique. Il est léger, résistant et modulable, et il offre une bonne étanchéité à l’air et à l’eau.

Il convient aux toitures-terrasses non accessibles ou techniques, et il nécessite une isolation thermique et phonique renforcée. Il est également sensible à la corrosion et aux dilatations.

 

Le choix du support de la toiture-terrasse dépend de plusieurs facteurs, comme le type de toiture-terrasse et la forme du toit. Il est conseillé de se renseigner auprès d’un professionnel qualifié, qui pourra vous orienter vers la solution la plus adaptée à votre projet.

 

Étape 3 : Choisir l’isolation de la toiture-terrasse

 

La troisième étape pour faire un toit plat est de choisir l’isolation de la toiture-terrasse, c’est-à-dire la couche qui va réduire les déperditions de chaleur et améliorer le confort thermique et acoustique.

L’isolation doit être performante, durable, résistante et compatible avec les matériaux utilisés. Il existe deux types d’isolation pour la toiture-terrasse :

 

  • L’isolation par l’intérieur : c’est une isolation qui se place sous le support de la toiture-terrasse, entre les éléments de la charpente. Elle peut être réalisée avec des matériaux isolants, comme la laine de verre, la laine de roche, le polystyrène ou le polyuréthane.

Elle présente l’avantage d’être facile à mettre en œuvre et de ne pas modifier l’aspect extérieur du toit. Elle présente l’inconvénient de créer des ponts thermiques, de réduire la hauteur sous plafond et de nécessiter une ventilation efficace.

 

  • L’isolation par l’extérieur : c’est une isolation qui se place sur le support de la toiture-terrasse, sous la couche d’étanchéité. Elle peut être réalisée avec des matériaux isolants, comme le polystyrène, le polyuréthane, la laine de roche ou la mousse phénolique.

Elle présente l’avantage d’éviter les ponts thermiques, d’augmenter la hauteur sous plafond et de protéger le support. Elle présente l’inconvénient d’être plus coûteuse et plus complexe à mettre en œuvre et de modifier l’aspect extérieur du toit.

 

Le choix de l’isolation de la toiture-terrasse dépend de plusieurs facteurs, comme le type de toiture-terrasse, le climat et la performance souhaitée. Il est conseillé de se renseigner auprès d’un professionnel qualifié.

 

Étape 4 : Choisir l’étanchéité de la toiture-terrasse

 

La quatrième étape pour faire un toit plat est de choisir l’étanchéité de la toiture-terrasse, c’est-à-dire la couche qui va empêcher l’eau de pénétrer dans la structure et de causer des dégâts. L’étanchéité doit être imperméable, résistante, durable et compatible avec les matériaux utilisés. Il existe plusieurs types d’étanchéité pour la toiture-terrasse :

 

  • L’étanchéité bitumineuse : c’est une étanchéité constituée de membranes de bitume, un dérivé du pétrole, qui sont collées ou soudées sur le support. Elle est résistante au feu, aux UV et aux variations de température. Et elle est sensible à la perforation et au vieillissement.

Elle convient aux toitures-terrasses accessibles ou non accessibles, et elle nécessite une protection supplémentaire, comme du gravier, des dalles ou de la végétation.

 

  • L’étanchéité synthétique : c’est une étanchéité constituée de membranes de PVC, d’EPDM ou de TPO, des polymères plastiques, qui sont fixées mécaniquement ou collées sur le support. Elle est légère, souple et facile à poser. Et elle est sensible au feu, aux solvants et aux racines.

Elle convient aux toitures-terrasses non accessibles ou techniques, et elle nécessite une protection supplémentaire, comme du gravier, des dalles ou de la végétation.

 

  • L’étanchéité liquide : c’est une étanchéité constituée de résines synthétiques ou naturelles, qui sont appliquées en couches successives sur le support. Elle est étanche, adhérente et adaptable à toutes les formes de toit. Et elle est fragile, coûteuse et plutôt difficile à réparer.

Elle convient aux toitures-terrasses techniques ou aux zones difficiles d’accès, comme les angles, les joints ou les évacuations.

 

Le choix de l’étanchéité de la toiture-terrasse dépend de plusieurs facteurs, comme le type de toiture-terrasse, le support, l’isolation et le climat. Il est également conseillé de se renseigner auprès d’un professionnel qualifié.

 

Étape 5 : Choisir l’aménagement de la toiture-terrasse

 

La cinquième et dernière étape pour faire un toit plat est de choisir l’aménagement de la toiture-terrasse, c’est-à-dire la façon dont vous allez utiliser et décorer votre espace extérieur. L’aménagement de la toiture-terrasse dépend du type de toiture-terrasse que vous avez choisi, de vos préférences et de vos besoins. Il existe plusieurs types d’aménagement pour la toiture-terrasse :

L’aménagement en terrasse : c’est un aménagement qui consiste à créer un espace de vie, de loisir ou de détente, avec du mobilier, des plantes, des éclairages, etc. Il nécessite une toiture-terrasse accessible, une protection contre les chutes, une évacuation des eaux de pluie et un entretien régulier. Il offre un confort et une valeur ajoutée à votre habitation.

L’aménagement en jardin : c’est un aménagement qui consiste à créer un espace vert, avec des plantes, des fleurs, des arbustes, etc. Il nécessite une toiture-terrasse accessible ou non accessible, une étanchéité adaptée, un substrat, une irrigation et un entretien régulier. Il offre un aspect esthétique et écologique à votre habitation.

L’aménagement en solarium : c’est un aménagement qui consiste à créer un espace avec des transats, des parasols, des tables, etc. Il nécessite une toiture-terrasse accessible, une protection contre les UV, une évacuation des eaux de pluie et un entretien régulier. Il offre un confort et une valeur ajoutée à votre habitation.

 

Le choix de l’aménagement de la toiture-terrasse dépend de plusieurs facteurs, comme le type de toiture-terrasse, la surface disponible, le budget, le climat et la réglementation.

 

Conclusion

 

Faire un toit plat est un projet intéressant, qui vous permet de profiter d’un espace extérieur, et de valoriser votre habitation. Mais c’est aussi un projet complexe, qui nécessite de respecter des étapes, des normes, et des matériaux.

Si vous respectez les 5 étapes ci-dessus, vous pourrez faire un toit plat de qualité, en profitant des avantages et des opportunités de ce type de toiture.

 

 

FAQ

 

 

Quel est le prix pour faire un toit plat ?

Le prix pour faire un toit plat varie selon le type de toiture-terrasse, le support, l’isolation, l’étanchéité, l’aménagement et la surface à couvrir. Il faut compter en moyenne entre 100 et 300 euros par mètre carré, hors pose et hors aménagement.

Le prix peut être plus élevé si vous optez pour une toiture-terrasse accessible, une isolation par l’extérieur, une étanchéité liquide ou un aménagement en terrasse ou en jardin.

Il peut être plus bas si vous optez pour une toiture-terrasse non accessible, une isolation par l’intérieur, une étanchéité bitumineuse ou un aménagement en solarium ou en technique.

 

Quels sont les avantages et les inconvénients de faire un toit plat ?

Les avantages de faire un toit plat sont :

– Un aspect moderne et esthétique, qui s’adapte à tous les styles architecturaux

– Une possibilité de créer des espaces supplémentaires, comme une terrasse, un jardin ou un solarium

– Une réduction des déperditions de chaleur et des économies d’énergie

– Une facilité d’entretien et de nettoyage

– Une contribution à l’environnement, en favorisant la récupération des eaux de pluie, la production d’énergie solaire et la biodiversité

Les inconvénients de faire un toit plat sont :

– Un coût plus élevé que les toitures traditionnelles, en raison des matériaux, de la main-d’œuvre

– Une complexité technique, qui nécessite de respecter des normes, des étapes et des matériaux

– Un risque d’infiltration d’eau, qui peut causer des dégâts à la structure et à l’isolation

 

Quelles sont les normes à respecter pour faire un toit plat ?

Les normes à respecter pour faire un toit plat sont :

  • La norme NF DTU 43.1, qui définit les règles de conception, de réalisation et de contrôle des toitures-terrasses avec étanchéité bitumineuse
  • La norme NF DTU 43.4, qui définit les règles de conception, de réalisation et de contrôle des toitures-terrasses avec étanchéité synthétique
  • La norme NF DTU 43.5, qui définit les règles de conception, de réalisation et de contrôle des toitures-terrasses avec étanchéité liquide
  • La norme NF DTU 43.13, qui définit les règles de conception, de réalisation et de contrôle des toitures-terrasses végétalisées
  • La norme NF P 10-202, qui définit les règles de calcul des charges et des sollicitations sur les toitures-terrasses
  • La norme NF EN 1991-1-4, qui définit les règles de calcul des effets du vent sur les toitures-terrasses

Il est conseillé de se renseigner auprès d’un professionnel qualifié, qui pourra vous accompagner dans le respect des normes.

 

Comment entretenir un toit plat ?

L’entretien d’un toit plat est essentiel pour garantir sa durabilité, sa performance et son aspect. Il consiste à :

— Nettoyer régulièrement le toit, en enlevant les feuilles, les branches, les débris, les mousses, les champignons, etc.

— Vérifier l’état du toit, en inspectant les joints, les fissures, les cloques, les décollements, les infiltrations, etc.

— Réparer les éventuels dommages, en colmatant les fuites, en remplaçant les éléments endommagés, en renforçant l’étanchéité, etc.

— Protéger le toit, en appliquant des produits hydrofuges, anti-UV, anti-racines, etc.

— Végétaliser le toit, en choisissant des plantes adaptées, en les arrosant, en les taillant, en les fertilisant, etc.

L’entretien d’un toit plat doit être effectué au moins une fois par an, de préférence au printemps ou à l’automne. 

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